Vandercook de nouvel an

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Une grande presse à épreuves Vandercook, la Roll’s, le must trône dans mon salon depuis mi-novembre, depuis que nous l’avons transportée de la Chaise-Dieu à la maison en fourgon et retapée avec mon frère David qui aime bien la mécanique et est devenu, au fil du temps, une sorte de chirurgien-déménageur passionné de presses typo. Un talent qui allie les contraires et use aussi bien de la barre-à-mines que du coton-tige.

Enfin, elle est là et risque de convertir l’espace autour d’elle, ce rez-de-chaussée, ancien four à pain à demi enterré en imprimerie.

Après ces 7 jours, mi-novembre, à dégripper les mécanismes, à démonter le cylindre et les pinces, enlever la rouille, décaper le marbre, lubrifier, après 7 jours à jouer du WD40, de la spatule, de l’essence F, du chiffon et de la toile émerie (avec grande modération), il fallait tester. Et c’est chose faite, dans la foulée du nouvel an, avec d’anciennes matrices pages par pages combinées et des copains curieux de la chose imprimée.

Merci à Yelan, Yorick, Ambrelven, Xavier, Marielle, Violaine, Yannick, Anne, Carole, Marilyne, Lorette, Iris, Yagel, Malek, Anatole, Yan, Célestin, Manoé, Ulysse pour leurs présences, curiosité, participation ou passage par « l’atelier » en ces premières journées de 2024 !

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Chaque page : 25×16 centimètres.
Encrages manuels ; encres offset.
La composition de chaque double page répond aux lois du hasard.

On a franchi le Rubicon

Essuyer de méchants embruns sur l’Olympic Champion ; manger des pizzas à Savignagno-sul-Rubicone ; traverser l’Italie par l’autoroute ; voir la neige sur les cimes et ressentir le froid : ça y est, on rentre.
Sept semaines en goguette : un voyage et que reste-t-il ?
Le souvenir des yaourts grecs, la mémoire de l’eau turquoise et du sel sur les lèvres, les baklavas et les couronnes au sésame pour le petit déjeuner… Une discussion avec un moine au sujet de l’Europe, Aube dorée, les anarchistes, l’histoire, la guerre civile. Des loukoums, des sculptures, la féta « de tonneau », les olives de Kalamata, la cuisine au feu de bois pendant 48 jours sur la plage et des lessives à faire malgré le coup de pouce de Georges à Mistra.
L’envie de revenir pour les silhouettes, pour le dessin et les histoires sur les pots. Le souvenir de l’anglais baragouiné, la barbe ! Un carnet jaune A6, des dessins en Grèces, en Italie et quelques-uns en France, mardi, histoire de se bercer de l’illusion du voyage, encore.
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Banque “néo-mycénienne” à Nauplie dans cette éphémère capitale de la Grèce libérée.
Nauplie conserve le souvenir de deux mosquées ottomanes. L’une est devenu un cinéma à l’abandon, l’autre fut le premier parlement.
Tirinthe. Remparts cyclopéens (-1400 -1300), mégaron et portes dérobées de l’époque mycénienne.
Mycènes, mortier en pierre, 1400 – 1050 avant J.-C.
Musée de Mycènes. Conuli, dont j’ai trouvé un exemplaire en terre cuite sous les oliviers d’un tholos ruiné. Conuli, c’est-à-dire petit poids suspendu au bas d’une robe mycénienne il y a 3200 ans.
Trésor d’Atrée ou Tombeau d’Agamemnon. Tombe à coupole souterraine de l’âge du bronze, 1350 – 1250 av. J.-C. et la promiscuité admirative des touristes à l’étonnante familiarité.
À gauche, Mycènes. À droite, Helliniko, la pyramide encore.
Prodromou, un des monastères accrochés dans les gorges du Lousios en Arcadie avec une douzaine (?) de moines.
Prodromou: un moine nous offre du café, des loukoums et des biscuits sur des divans aux motifs bariolés. Sur les murs, le souvenir des moines photographiés en noir et blanc.
Italie du Nord, autoroute, 110 km/h, dessins à la volée. Il y a beaucoup d’animaux, mais tous sur les enseignes…
Après deux ans ici, le Covid et des milliers de kilomètres pour faire des musées ailleurs, je pénètre enfin, intimidé, surpris, dans un musée à Clermont-Ferrand.
Ivresse et concupiscence d’une Ariane fin XVIe d’après Goltzius. Clermont-Ferrand, Musée Roger-Quilliot.

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Quelle heure est-il samedi au large de Bari, lorsque je me réveille suspendu au plafond sur le pont du ferry après une nuit d’orage dans un hamac entre deux terres ?
« L’heure ? ! m’a-t-il dit, son visage mal rasé s’éclairant d’un grand sourire. Crénom, mon petit gars, c’est qu’on en a pas qu’une seule, d’heure. […] Je crois bien qu’ils ont tellement foutu le bordel là-dedans que plus personne sait comment mesurer le temps. […] Les problèmes avaient commencé, m’a-t-il expliqué, quand les autorités ont décrété que le district de Portland suivrait l’heure d’été tandis que le reste de l’État conserverait l’heure d’hiver : « C’est tous ces putains de fermiers, ils se sont ligués. Résultat, pas de changement d’heure dans tout le reste de l’État. je vois vraiment pas pourquoi les vaches seraient pas capables d’apprendre à se lever à une heure différente exactement comme les humains, pas vrai ? » Pendant le reste du trajet, j’ai aussi découvert que dans d’autres grandes villes – Salem, Eugene – la chambre de commerce avait décidé de suivre l’exemple de Portland parce que c’était mieux pour les affaires, mais qu’à la campagne ces pauvres cons de bouseux refusaient que les élus fassent si peu de cas de leur opinion et continuaient de fonctionner à l’heure d’hiver. C’est ainsi qu’à certains endroits, il n’y avait pas de changement d’heure officiel, mais on avait adopté ce qu’on appelait le temps comprimé, en vigueur uniquement les jours de la semaine. D’autres villes changeaient d’heure seulement pendant les périodes d’ouverture des magasins. « Enfin bref, le résultat c’est que plus personne dans tout ce putain d’État ne sait quelle heure il est. C’est pas la meilleure, ça ? »
Et quelquefois j’ai comme une grande idée, Ken Kesey, 1964, traduit de l’anglais (Etat-Unis) par Antoine Cazé, pp. 137-138. Edition Monsieur Toussaint Louverture, 2013, 2015.

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Merci à Yannick pour la « main à la pâte », quelques bonnes adresses archéo et sites de rêves pour la nuit!

Des enfers à Tenaro au jour du Non à Épidaure

-~●○□ Dix jours d’errance supplémentaires du point le plus austral de la Grèce continentale, le Cap Ténaro, jusqu’à Épidaure ce vingt-huit octobre, fête nationale en Grèce et commémoration du Non à Mussolini.

Entre temps Violaine a rejoint la petite troupe à Athènes, par avion, à une heure du matin. Mais, luxe du fourgon aménagé, le bivouac était à dix minutes des pistes, près de la petite coupole peinte d’une énième chapelle byzantine. Petit matin calme avant le marathon culturel athénien 😉

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Au large du Cap Ténaro, le balais matinal des navires, pétroliers, croisières. Petit sentier dans ces vallonements désolés au lever du soleil. |● Gythio, en remontant la côte orientale du Magne. Petit-déjeuner sur la place et joie des pâtisseries au soleil: les enfants sont aux anges. Sur le marché, une dame d’origine française, mariée à un marin grec et vivant en Australie, me prend sous son aile, traduit pour moi et surveille toute la transaction. Tomates, grenades, oranges…

Mistra: éphémère château Franc échangé peu après 1249 par Guillaume II de Villehardouin contre sa libération. Visite au pas de course dans l’ombre de cet iceberg immense détaché de la montagne par un tremblement de terre. |● Le lendemain, belle rencontre avec Georges, français expatrié qui nous invite à boire un ouzo sous sa treille pendant que tourne la machine laver. On se régale à midi de feuilles de vignes servies chaudes avec une sauce au citron.

Kiveri, 20 octobre à l’aurore.

Elliniko, les ruines d’une pyramide étrange échouée avant Argos… tour, tombe, moulin…?

À gauche, un dessin sur une « dent de baleine », déjà dans Athènes, au musée d’art contemporain. L’objet est à Rottherdam dans la collection du prince Hendrik. ●| À droite, le Cap Sounion, pointe extrême de l’Athique. Très beau temple de Poséidon relevé sur le promontoire au-dessus des flots bleus. Mais le spectacle est ailleurs. Dans les poses et mimiques invraisemblables des touristes se pliant à l’exercice ubuesque du selfie.

Athènes, musée de l’acropole. L’empereur Caracalla fait assassiner sa femme Fluvia Plautilla, les statues pleurent leurs yeux en métal perdus.

Stoa, Athènes. Chambres noires et fragments de ces corps sculptés tronçonnés.

À Athènes, il y a des tortues dans les ruines.

Musée archéologique. La proximité évidente entre le théâtre d’ombre, les silhouettes ajourées et le décor peint et incisé des poteries à figures noires. Avec Dibutade, fille de potier, comme tesson manquant. |● À droite: les grandes amphores (grecques? romaines?) de cet entrepôt sous la mer dans l’antique port de Épidauros.

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Les rencontres… avec Vassilis à Càmpos avant ce repas à la taverne du coin; avec Vincent, Sabine & Bruno au milieu de la rue que nous obstruions; avec Georges qui a rempli nos poches d’olives et de raisin; avec les anarcho-voyageurs de la Colline des Muses; avec deux athéniens sur les gradins du théâtre, sympathiques; avec les boulangères où j’avais pris pour habitude d’acheter pains et couronnes à Athènes et les retrouvailles avec les copains partis dans les îles d’Argolide… hors-champ, dans les marges, angles morts du voyage et pourtant si importants.

Ruines, chacals, loukoums & culs-de-fours

Gazette entre deux pointes Sud, d’un doigt  du Péloponèse à l’autre, de Methóni à Vathia — cet aride village spectral hérissé des tours dans le Magne.

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Methóni, la ville fortifiée ottomane et la citadelle vénitienne isolée dans la mer comme une perle à l’extrême Sud de la péninsule.
Entre les remparts, au-dessus de la mer, le corps expéditionnaire français a mené une action hygiéniste au XIXe siècle en détruisant la vieille ville ottomane. Subsistent quelques lions en bas-reliefs, stigmates des occupations vénitiennes ; le souvenir des rues et quelques bâtiments à la géométrie énigmatiques.
Koróni, le second œuil de Venise à la pointe Est de la Messénie et son couvent perché au sein d’un jardin d’éden.
En bas, sur le port, les ridules à la surface du plastique des menus pour touristes.
Messène, quelques têtes de dieux retrouvées dans les fouilles de la ville antique rebâtie après les multiples guerres contre Sparte.
Et cet empereur romain à la tête trop petite retaillé dans le marbre d’une sculpture féminine hellénistique.
Un temple romain parmi l’immense puzzle de colonnes et vestiges de l’antique citée de Messène.

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Ici, on quitte la Messénie et, par Kalamata, on pénétre dans le Magne, cette autre doigt du Péloponèse plus montagneux, plus austère et aride.

Kastania, au bord de la route, la première de ces innombrables petites chapelles byzantines à la géométrie élémentaire.
Parmi les oliviers, perdu à 600 mètres au-dessus de la mer, ce bel ange de 1194  dans la chapelle Ai Stratigos.

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Ce que je n’ai pas dessiné : ○le dôme sous-terrain d’une tombe « à tholos » mycénienne et les ruines trimillénaires du palais de Nestor ; ○les amibes (?) et les poissons frôlés sous la surface à Kardamyli ; ○le repas, le soir après la pluie, généreux dans la modeste taberna de Saïdona ; ○les loukoums offerts par une none à Koróni quand Iris croquait une icône du monastère ; ○l’étrange hululement des chacals dorés au clair de lune quand nous avons dormi à l’ombre des tours de l’antique Messène.

Aurore aux doigts de rose

Au terme de ces dix premiers jours en Grèce, de Patra à Pilos, le long de la côte ionienne, je trouve enfin, aux aurores, le temps de publier quelques traits du plaisir retrouvé de dessiner.

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Au réveil, après une nuit sur le pont -calés entre deux tables avec Ulysse à côté de Anatole et Iris qui ont tendu leur hamac– le ferry croise les premières îles grecques.
Olympie, les ruines sous les pins.
Le soleil se couche & la pointe des îles de Zante ou de Céphalonie émerge des nuages à l’horizon.
Au musée des techniques grecques antiques, une foule de dispositifs mécaniques inventés notamment par Archimède pour mesurer le temps, démultiplier les forces, étonner… chèvres, clepsydres, calendriers, fontaines, orgues, verres-syphons…
Posée au bord du lac les vestiges d’un futur pont échoué au milieu des bois. Mardi Kaïapas, avant lea baignade dans les eaux sulfureuses à côté des tortues d’eau.
Un arbre, après les oliveraies, face à l’argile rouge de la cascade asséchée.
Proche de Pilos, montée au château de la période byzantine de paléokastro, le vieux château qui protégeait la baie de Navarin, avant la construction de la citadelle ottomane, en face, sur l’autre côté.
Voïdokoila, la plage champignon, ancien port du roi Nestor, compagnon de Agamemnon, Achille ou Ulysse lors de la guerre de Troie.

Atelier zine et gravure sur bois

corps pyrogravé - page 1

Workshop xylogravure écoféministe à l’esad-Orléans.
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En 4 jours, les étudiant-e-s ont gravé leurs images « écoféministes » dans le contreplaqué de 15mm. pour imprimer des fanzines, livres ou affiches qui interrogent les questions de domination, de violence, de prédation, et d’injustice dans le monde capitaliste et patriarcal. Le salon de la micro-édition lové au cœur du 108 pendant le festival Réinventer son monde a permis l’impression en direct et la diffusion des imprimés.

Merci à Xavier Girard responsable de la classe prépa de l’École supérieure d’Art et de Design d’Orléans pour l’invitation & l’aide logistique.
Merci aux étudiant-e-s pour leur travail énergique, leur prise à bras le corps du thème, leur implication, aide et enthousiasme.
Merci à Morgan pour ses textes et pour l’organisation du festival, ainsi qu’aux Couilles sur la table et au Cœur sur la table pour les perspectives théoriques et critiques.

Workshop ESAD – Orléans

Graver un morceau de bois, encrer le relief et passer les feuilles sous presse.

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La proposition consiste à imprimer des images en partant de la logique technique des matrices gravées, encrées au rouleau et passées sous presse dans la logique et filiation des images d’Épinal gravées sur bois qui font intervenir le texte de manière marginale ou sous forme de légendes brèves.

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Frans Masereel invente « le roman sans parole » composé d’une suite de gravures sur bois où l’absence de texte permet de raconter l’histoire par la seule force narrative de l’image.

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Paul Gauguin, L’Univers est créé, [2e état], gravure sur bois.

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Gustave Marchoul, De la nuit profonde, 1993; 62,5x 45,4; Centre de la Gravure et de l’Image imprimée, La Louvière, Belgique.

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Kikie Crêvecoeur
« J’aime la gravure pour son coté incisif, volontaire, structurel, voir primitif, couper-creuser mordre. La gravure nous rattache à notre côté ancestral, animal.”

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Le plancher de Jeannot

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Barthélémy Toguo

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Saint-Christophe, gravure au criblé

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Markus Raetz

Chaille! La Ramée, Chaille!

Expo à la cure de Cunlhat jusqu’au 30 juin, épisode 2. L’occasion de plonger un peu dans Le Trésor des Contes de Pourrat et d’y puiser motif à illustration. |°)(°|

Chaille! ou la version auvergnate d’un conte qu’on croise aussi chez Andersen quand, pour épouser une princesse et, d’abord, lui tirer son premier sourire, l’idiot est aussi le plus efficace qui dans son sillage traîne à la queue leu-leu une farandole absurde que le seul mot « chaille! » assemble.

La Ramée ou l’histoire du pauvre gars qui à son retour de guerre trouve un sac miraculeux dans lequel il fourrera, pêle-mêle et successivement, un capucin de huit livres, du vin aigrelet, les abattis d’un drac facétieux, les esprits démoniaques qui tourmentent le meunier et, pour finir, le diable venu le prendre!

Accrochage sur le violet des murs de l’ancienne cure et belle soirée vernissage avec les Druginaires (violon, vielle et accordéon) pour ce premier bal trad’ depuis Mathusalem.

Expo au Café de la Cure

À l’invitation de Audrey, j’expose sur les murs de l’ancienne salle de catéchisme de Cunlhat {Livradois} jusqu’à fin juin.

L’exposition se fera en deux temps. Jusqu’au 9 juin l’accrochage est d’abord rétrospectif est permet de voir des gravures sur bois, linoléum et pvc réalisées pour un livre collectif sur le japon avec l’association Artegraf ou pour les expos Oujeuvipo à Chevilly-larue avec Xavier Girard.

Ensuite, à partir du 9 juin et jusqu’à la fin du mois… projet d’illustrations en xylogravure à partir de Henri Pourrat. Tout reste à faire! Concert de musique trad, le 9 juin, pour le vernissage, au Café de la Cure.

Figarettes & Pellegrines, Peyrejontes & Aguyanes

Après la récolte des châtaignes en Cévennes et la confection des confitures cet automne, voici l’heure d’habiller les 849 pots d’une belle étiquette ! Merci à David pour l’impression sur Ofmi à l’imprimerie-charcuterie.

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Petit bois gravé pour la châtaigne & caractères plomb pour les textes et vignettes.

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360 g. | 6 euros en vente directe |

Cartes postales anciennes

Chez le voisin, en grande armoire en merisier; dans l’armoire, un tiroir; dans le tiroir une boîte à biscuits en fer blanc et dans la boîte, des photographies et des cartes postales anciennes.

Et parmi elles, deux vues anciennes du petit hameau en bout de route où nous habitons désormais.

Les trois moulins de tremoulet

Le toponyme l’indique et la photo le confirme: il y a eu ici trois grands moulins à vent, dont un juste au au-dessus de la maison. Il a été apparemment détruit dans les années 1950 pour faire place aux grandes constructions métalliques que l’ont voit sur la seconde image.

Le Luna Park

Après la période du Luna Park, et avec l’arrivée de la télévision, les Montagnes russes ont été progressivement démantelées , mais il reste de nombreux vestiges autour de la maison, notamment dans le potager où les pylônes d’acier servent à faire grimper les haricots, devant le dernier étage de fusée Ariane que j’ai acheté sur le « bon coin » pour faire une piscine aux enfants.

Ou alors Trémoulet vient de tremere en référence au tremble (l’arbre dont les feuilles ont la tremblote) et canular  de canule (petit roseau)  ;-}

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Altitudes

Deux fois quatre jours où tout s’effrite, sur les crêtes frontalières entre France et Italie, autour du col de Sautron et du Brec de Chambeyron.

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Vestiges de la ligne Maginot enkystés comme des poulpes d’acier dans l’alpage au-dessus de Fouillouse, à Plate Lombarde.
Les 3067 m. de roche verticale de la Meyna comme des doigts dressés derrière le col du vallonnet, lors des premiers 4 jours avec mon grand fils de 12 ans.

La roche striée comme une grande marqueterie fracassée du Brec de Chambeyron (3389 m.) en montant vers le lac des neuf-couleurs et le col de la Gypière.
Magique levé du soleil après la nuit au bivacco Sartore; le val Maira est sous les nuages. Stefano, photographe italien des hautes cimes a passé cette nuit avec nous sous la toiture aigüe de cet abri italien, sous le col de Sautron, côté italien.
Bivacco Sartore, petite cabane d’altitude douillette et pointue côté italien.
Le grondement sourd du tonnerre réverbèré par les parois abruptes de l’austère vallon rocailleux qui mène à la Forcelina. Grésil et neige plaquent le versant italien.
La descente retour –très abrupte, instable et équipée de chaînes– depuis les 2800 m. de la Forcelina (il est trop tard pour espérer relier le bivacco Barenghi après l’orage et avant la nuit).
Toujours cette main dressée de la Meyna plantée comme un décor de théâtre derrière le col du Vallonnet et la Tête de Plate Lombarde.
Et, sur la droite, le col frontalier nommé de Stropia en France et di Nubiera en Italie.
Retour par Saint-Ours et les cloches cuirassées du bunker de la ligne Maginot.

Ofmi & Sanadara sont dans une roulotte

Création et impression d’une étiquette pour le miel des copains qui habitent une sorte d’Éden dans les Pyrénées-orientales, sous les Chênes verts et dans une roulotte.

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Conception de deux étiquettes adaptées aux deux tailles de pots. Petit travail en vectoriel autour de l’idée d’une abeille en typo & d’une impression en ton tons directs.

Gravure sur bois des matrices destinées à imprimer les deux passages en bleu et en jaune.
Après le premier passage : les matrices serrées dans le cadre de la presse Ofmi-Heidelberg.
Les textes sont composés en Europe & en Gill à l’imprimerie-charcuterie et  imprimés sur l’Ofmi lors du deuxième passage dans un violacé très sombre.
Deux mille exemplaires à étaler sur les claies pour accélérer un peu le temps de séchage.
Résultat des trois passages superposés imprimés sous le regard vigilant de David sur la parfaite Ofmi « boule-rouge ». Le jaune est le résultat de deux passages sous presse parfaitement superposés; le bleu, aussi, parfois.
Les petites liasses soigneusement massicotées, prêtes à l’usage.

Des fois, elle se souvient

C’est la seconde guerre mondiale racontée par une grand-mère qui avait 9 ans.

C’est un livre illustré, imprimé et relié en 2020 par David & Annette _la petite-fille de la grand-mère. La couverture est composée au plomb et illustrée d’un beau petit lino imprimés dans le Puy-de-Dôme à l’imprimerie-charcuterie !

C’est une histoire en noir et blanc à hauteur d’enfant.

Chasse au trésor confinée

Sous le soleil et un peu dehors, petit jeu de piste avec les mômes déconfinés, avec Vendredi dans la poche, avec la réalité augmentée qui fait parler les masques, avec une boussole, avec une corde, avec des bouts de bois… avec un livret A5 bricolés dont l’ordre des pages est aléatoire.











Une petite addition permet d’obtenir le numéro de téléphone secret d’une terrible sorcière amie 😉 qui nous pose une colle. La solution mathématique permet d’ouvrir Vendredi ou la vie sauvage à la page idoine.




Pantins en papiers collés

Grands pantins en papiers collés qui rendent hommage aux boulangers matinaux qui pétrissent, brossent, cuisent la belle pâte vivante.

Chaque silhouette est composée de différents morceaux découpés, encollés et superposés sur les murs de la toute nouvelle boutique Paume de pain.

Tout avait d’abord été imprimé à Saint-Jean-des-Ollières, dans le Puy-de-Dôme, sous forme de grandes planches gravées sur bois et encrées manuellement.

Installation visible 13, rue Perrod, à Lyon, aux horaires d’ouverture de Alvéoles (le restaurant) ou de Paume de pain (la boulangerie).


Grande silhouette « à la pelle à défourner » qui surplombe l’espace de vente des pains.
Bonhomme pétrissant qui surplombe l’entrée.
Les boulangers usent de brosses et portent faluches.
Les morceaux-modules-abattis étalés et classés sur la table, avant qu’ils ne prennent leur envol.

Essais de composition au sol avant collage in-situ.

Thonet, d’écoliers : les chaises aussi ont droit au collage.
Tournez à gauche, levez le nez: oui c’est là.

De près, de loin, des yeux vous regardent…

La nuit, Hopper et borsalino.
Les matrices en bois suspendues au-dessus de la cuisine de Alvéoles.

Des trompes de la renommée au pavillon du gramophone

De Anduze à l’Auberson, récit sans assiduité d’une traversée diagonale, en forme de cornet acoustique…

Une girouette de la renommée après l’orage battant. C’était à Anduze, un 17 janvier.

Berger et trachéotomie sur les chapiteaux romans de la basilique saint-Julien de Brioude | 6 février.

Brioude, chapiteau historié | 6 février.
Élongation égyptomaniaque dans un angle mort du modernisme corbuséen, à l’Arbresle | 9 février.
À l’aube, dans le voisinage de la Tourette corbuséenne, un lumineux péristyle toscano-métallique | 9 février.Dans l’âtre, un monstre de braise | février 2020.
Musée Baud à l’Auberson. Belle collection suisse de boîtes à musique, orgues de foire et autres oiseaux mécaniques qui jouent, tambourinent et exultent à travers leurs cartes perforées | 16 février.

Mitrons de saint-sylvestre

Retour à l’imprimerie, à la saint-sylvestre, pour vraiment lancer le tirage des grands bois destinés aux collages muraux chez Paume de pain, sur la Croix-Rousse.

Demain, c’était 2020; tout le monde s’en foutait!
Et moi, je pressais fort de grands papiers contre leurs matrices, veillé par le haut Godin rougeoyant et paresseux.
Rouleau-fluo-papier-manivelle: démouler! Rouleau-rouge-papier-manivelle: démouler! Rouleau-bleu-métalisé-papier-manivelle: démouler, dans l’ancienne charcuterie, précédemment boulangerie, ex-poterie et actuel atelier d’impression-typo de Saint-Jean-des-Ollières.

Les oies, les huîtres et le surimi moins cinquante pourcents sont restés chez eux, pénards au supermarché.
Au rez-de-chaussée, l’année dernière a finalement jeté l’éponge sur l’horloge à affichage digital du four. Kirikou continuait à être plus malin que les fétiches et la sorcière feignait toujours la méchanceté incurable…
Apparemment, du côté d’Orion, Bételgeuse était toujours une géante-rouge et n’avait pas encore explosé.

Quelques-uns des tirages sur papier 80g à partir des matrices bois 60x76cm.

Plusieurs passages sous presse des cartons gris en 350g. Encrage manuel et polychrome? Superpositions et décalages? fluo? Encore et toujours!

Les matrices, culottés comme de belles cocottes, en voient de toutes les couleurs.