Altitudes

Deux fois quatre jours où tout s’effrite, sur les crêtes frontalières entre France et Italie, autour du col de Sautron et du Brec de Chambeyron.

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Vestiges de la ligne Maginot enkystés comme des poulpes d’acier dans l’alpage au-dessus de Fouillouse, à Plate Lombarde.
Les 3067 m. de roche verticale de la Meyna comme des doigts dressés derrière le col du vallonnet, lors des premiers 4 jours avec mon grand fils de 12 ans.

La roche striée comme une grande marqueterie fracassée du Brec de Chambeyron (3389 m.) en montant vers le lac des neuf-couleurs et le col de la Gypière.
Magique levé du soleil après la nuit au bivacco Sartore; le val Maira est sous les nuages. Stefano, photographe italien des hautes cimes a passé cette nuit avec nous sous la toiture aigüe de cet abri italien, sous le col de Sautron, côté italien.
Bivacco Sartore, petite cabane d’altitude douillette et pointue côté italien.
Le grondement sourd du tonnerre réverbèré par les parois abruptes de l’austère vallon rocailleux qui mène à la Forcelina. Grésil et neige plaquent le versant italien.
La descente retour –très abrupte, instable et équipée de chaînes– depuis les 2800 m. de la Forcelina (il est trop tard pour espérer relier le bivacco Barenghi après l’orage et avant la nuit).
Toujours cette main dressée de la Meyna plantée comme un décor de théâtre derrière le col du Vallonnet et la Tête de Plate Lombarde.
Et, sur la droite, le col frontalier nommé de Stropia en France et di Nubiera en Italie.
Retour par Saint-Ours et les cloches cuirassées du bunker de la ligne Maginot.